Hérouxville
Hérouxville, autrefois petite municipalité inconnue de la région de la Mauricie, en plein coeur du Québec.
Village natal de mon mari et résidence permanente de ma belle-famille, celui-ci regroupe à peine un millier d'âmes, la plupart y vivent depuis toujours; tous se connaisent, telle une grande famille.
(Photo: Site officiel d'Hérouxville)
Notre maison de campagne est située dans la municipalité d'a côté, Saint Tite. Dans ce joli coin de pays, la forêt et les lacs abondent de même que la quiétude des lieux, de quoi faire rêver bien des citadins. On y repère essentiellement des québécois de souche et rarement des immigrants qui préfèrent majoritairement vivre à Montréal ou Québec.
Or, des "normes de vie" ont été récemment adoptées par le conseil municipal d'Hérouxville. Destinées aux éventuels immigrants désireux de s'établir dans le patelin, le code de conduite édicte les comportements que la municipalité juge acceptables sur son territoire.
Sans détour, on y indique clairement que les hommes et les femmes sont égaux, que la lapidation ou l'excision y sont interdites. De même, le port du kirpan n'est pas accepté dans les écoles, ni l'aménagement de locaux de prière. Il y est interdit de s'y voiler le visage dans les lieux publics, sauf à l'Halloween. Le code précise notamment que les habitants d'Hérouxville ont coutume d'y faire des arbres de Noël et de manger toutes sortes de viande. Et les gars comme les filles font ensemble du sport et se baignent dans la même piscine publique.
Cette affaire publique fait d'Hérouxville une municipalité maintenant connue de tout Québec... et dans le monde entier, si on se fie à l'achalandage ayant cours sur le site web officiel d'Hérouxville. Ces normes de conduite viennent d'être adoptées dans une p'tite municipalité d'à côté et risquent de faire boule de neige, ailleurs, en Mauricie.
Face à la tempête médiatique, la question concernant les "accommodements raisonnables" au regard des immigrants doit faire l'objet de sérieuses discussions au sein du gouvernement du Québec. Chose certaine, plusieurs citoyens préfèrent maintenant dicter leur propre vision communautaire plutôt que de laisser les Cours en décider à leur place, leurs récents jugements étant peu populaires en région, à ce que je vois.