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"La famille Gerdel"
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19 janvier 2006

Virée familiale au Saguenay et Lac-Saint-Jean - Chapitre 2

img_07914Bon, tel que promis, je poursuis le récit de notre superbe virée familiale au pays du Saguenay et Lac-Saint-Jean... de la semaine dernière! Le tout fait suite au premier chapitre du "roman-savon" diffusé le 11 janvier dernier.

Après tout, "mieux vaut tard que jamais"! (Sur ce, je suis passée maître en la matière et là, heureusement, n'est pas le débat d'aujourd'hui.)

Donc, nous étions en escapade dans les hautes terres du Québec, et ce, afin que fiston puisse notamment participer au populaire Tournoi provincial atome mineur de Chicoutimi (aussi prononcé CH'coutimi, par les vieux de la place) qui devait se tenir durant tout le week-end. Contrairement à nous qui hébergions chez des amis, les autres membres du groupe et leur famille logeaient dans le chic et confortable hôtel Le Montagnais.

Fait à noter, il est souvent bizarre de voir l'allure extérieure des nombreuses arénas que l'on retrouve ici et là dans les municipalités du Québec. Celles-ci ont vite su remplacer ces belles patinoires extérieures qui furent jadis le joyau culturel des communautés locales. La plupart des arénas des petites villes datent des années cinquante, soixante et soixante-dix et leur construction relève, je le soupçonne sérieusement (!), de budgets municipaux fort modestes. Pour vous le prouver, voici le lieu de rendez-vous des hautes émotions du moment: l'Aréna du Plateau de Chicoutimi.

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Disons qu'après plusieurs heures de route, on s'attendrait à mieux... Toutefois, une fois les portes traversées, il est étonnant d'y découvrir une superbe glace qui a de quoi faire mourir d'envie tous ces joyeux hockeyeurs qui ne demandent qu'à se faire valoir et connaître leur heure de gloire, devant leurs clients captifs que constituent leurs généreux parents !$! Car, il faut bien le dire, faire du hockey de niveau compétitif nécessite à la fois du talent... ainsi qu'un investissement annuel de plusieurs milliers de dollars, par enfant. "Beaucoup d'appelés, peu d'élus."

Comme pour leurs idoles de la Ligue nationale de hockey (LNH), le décorum est de mise et la convention exige un échange de "bonnes poignées de mains" entre les deux capitaines de chacune des équipes, et ce, avant le début  de chaque match. Bon, il n'y manquait que la chanson de l'hymne national canadien... mais personne n'a réclamé mes services de soprano... Hélas! ;-)

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Une fois la mise au jeu débuté, le niveau de testotérones augmente très rapidement tout comme la vitesse des jeunes patineurs (9 à 11 ans). Après tout, le hockey demeure un jeu de vitesse, d'habiletés et de stratégie. Il faut donc faire une bonne lecture du jeu, surveiller constamment le déplacement de la rondelle, patiner vite et manier le bâton avec justesse afin de pouvoir compter dans le but de l'adversaire. C'est d'ailleurs l'objectif ultime du jeu.

Mais... il y a pire, les autres joueurs se disputent tous la même ambition et certains iront même jusqu'à profiter de certaines occasions pour vous injurier, vous flanquer un p'tit coup de coude par ci ou, encore, vous "pousser" sans politesse ni préavis sur le bord de la bande afin de s'approprier de l'objet de convoitise: la fameuse p'tite rondelle noire! L'idéal est de le faire à l'insu du regard des arbitres... sinon gare à leurs décisions qui donneront suite à des punitions qui, du reste, feront invariablement l'objet de contestations de la part du public, que celles-ci soient justifiées ou non. De part et d'autre, des parents crieront l'injustice... en guise de cris du coeur! Au y'able les règles du hockey, chacun fait sa propre loi!

C'est que la foule en délire a besoin d'exutoire pour se faire valoir et un rien l'anime. De temps à autre, un grand cri tribal vous met l'esprit en éveil et vous fait sonner les tympans d'aplomb! (Tiens-toé!) Pour ajouter au drame, certains auront recours à d'autres artifices tout aussi efficaces du genre crécelle, "cloche de vache" (eh oui!) et longue flûte hérité du Carnaval de Québec... à c-h-a-q-u-e bon coup, et ce, afin de convaincre les jeunes hockeyeurs de poursuivre leur envolée, d'épater la galerie ou, mieux encore, d'indisposer les adversaires.

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Pendant qu'un gardien est en action sur le jeu, un deuxième demeure en attente sur le banc. Selon les stratégies des entraîneurs, on pratique l'alternance entre un gardien et l'autre, d'un match à l'autre. Certains feront par contre le choix d'utiliser les services du meilleur gardien de l'équipe, et ce, afin de faire face aux adversaires plus solides, le deuxième gardien se tapant alors les parties plus faciles. D'autres entraîneurs n'auront recours qu'aux services du meilleur gardien, l'autre gardien étant condamné à faire du banc...

Il semble y exister plusieurs autres options sur le marché. Bien entendu, selon la formule, y'a des gardiens de but heureux et d'autres bien malheureux.

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Or, fiston est gardien de but et, je vous l'assure, bien heureux de son sort... ses parents aussi! Il fait suffisamment de filet pour s'amuser à son aise. On ne peut souhaiter plus.

Son jeu est bien offensif et il sort gaiement de son filet quand le besoin se manifeste, au grand dam de ses parents conservateurs! Ouf! À l'occasion, lorsque sa zone est dégagée, ce dernier en profite régulièrement pour faire aussi un peu de "tourisme" loin, très loin du filet... histoire de se dégourdir les muscles et garder la forme. (La photo ci bas en fait foi.) Cela ajoute au stress du jeu.

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Le tournoi provincial est super bien organisé. Fait notable, on a même recours à des éclairagistes pour diriger les faisceaux de lumière afin de mettre en valeur les scènes de jeu, ce qui est peu commun. Vraiment, j'en étais moi-même épatée.

Autre point particulier, un système de chauffage au plafond se charge de réchauffer l'atmosphère humide des lieux. Le tout fût grandement apprécié par les spectateurs.

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Évidemment, y'avait le "crieur de foule" qui ne cessait de solliciter le public et vendre à qui mieux mieux des coupons pour divers tirages. Je vous jure qu'à la deuxième journée du tournoi, le pauvre n'avait de voix que le mince filet de son qui se dégageait de ses poumons irrités. Au début, les gens participaient aux tirages pour les prix et ensuite pour lui faire plaisir afin de l'encourager, le pauvre faisait tant pitié à voir!

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Une énorme mascotte en peluche faisait du marketing pour une équipe qui s'est démarquée non pas par sa force mais plutôt par son incomparable faiblesse du jeu... Ce qui m'a fait malicieusement dire "Grosse mascotte, petite équipe". S'cusez-là!

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Enfin, y'a le fameux (!) casse-croûte des lieux qui fait partie intégrante du paysage de toutes les arénas du Québec. Invariablement, le menu est toujours le même: frites graisseuses, sauce brune épaisse, hot-dog froid puis du breuvage en fontaine pas buvable qui goûte le sucre, rien que le sucre. Le public affamé y affluent toujours en grand nombre entre chaque période de jeu. Évidemment, les jeunes y achètent de la "slush", cette fameuse boisson de fine glace broyée parfumée à la framboise bleue, aux fraises vertes, aux pommes mauves, etc.

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Bon, de retour à la cabane au Canada de nos amis, je prends soin d'y photographier les fjords du  Saguenay, histoire de vous démontrer comment les résidences se camouflent bien dans le paysage d'hiver, la preuve:

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Tiens, une p'tite prise de vue de Chicoutimi.

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Le temps file et il nous faut maintenant revenir à Québec. Au retour, le temps est sombre et la vieille capitale dormira bientôt. Au loin, on y voit les très hautes tours du vieux centre-ville, dont l'une qui fût pendant une dizaine d'années mon lieu de travail. Moi, j'habite dans l'ouest... qui se trouve à droite, sur la photo.

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Au prochain reportage, je vous parle du Carnaval de Québec qui commence bientôt!

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Commentaires
F
merci pour ce récit ,on y est presque !!
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A
J'aurais pu y aller, chanter l'hymne national, moi! Heuu... non, en fait, ce serait contre mes principes politiques! J'aurais pu chanter "Gens du Pays"!<br /> <br /> Côté hockey, moi, j'adore! Quand je vais au Saguenay, je vais voir les matchs de mes neveux et ils ont toujours bien du plaisir à voir leur tante debout dans les estrades à hurler quand ils comptent un but! Je suis un peu beaucoup partisane! Hi! Hi!<br /> <br /> Cela dit, je déteste le côté "baveux" ou batailleur de ce sport. Je trouve ça plutôt idiot!<br /> <br /> Merci pour le récit! Tu écris très bien!
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F
Oh, Anne, c'est excellent! Je sens l'humidité de l'aréna passer dans mes doigts par clavier interposé rien qu'en te lisant... brrr! Que de souvenirs! Dans notre temps, les enfants (nous!)ne buvaient pas de la slushe à la fraise verte, mais tout à fait l'infect sirop de sucre à faire roter que tu décris. Wouaaache!
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A
Je suis au bureau et je triche en prenant quelques minutes pour vous écrire... ce qui est pour moi exceptionnel.<br /> <br /> Oui, c'est bien mon fils qui est au banc...en train de surveiller avec intérêt le match. Cependant, ce dernier a dû prendre rapidement le relais devant l'infortune de l'autre gardien... comme cela arrive à l'occasion. Cela fait partie de l'une des options dont je n'ai pas parlé. Passons!<br /> <br /> Je m'y connais pas vraiment en hockey. Mais, pour faire plaisir à mon fils, je me rend parfois le voir afin de suivre son évolution. Comme on dit souvent: "Qu'est c'qu'une mère ferait pas pour ses enfants"!
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Z
J'adooooore les reportages de ce genre !!!!<br /> J'ai l'impréssion d'y être !!!<br /> Merci, merci, merci !!!!!!<br /> Isabelle
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