Non mais c'est-ti possible? Euh... oui!

Ah la jeunesse et son incrédulité, on l'a tous bien connu! Fût donc une époque de ma vaillante jeunesse où faire des "coups pendables" faisait naturellement partie des moeurs de mon quotidien et finissait par ternir l'existence de mon entourage... J'avais alors une vision de courte vue, celui d'un enfant quoi!

Le 1er avril me servait donc de prétexte pour faire davantage de "coups bas", voilà tout! J'ai notamment gardé le souvenir d'un évènement en particulier. Évidement, il me fallait vous le raconter en cette journée toute ssssssssspéciale!

Voilà, j'étais la fille du propriétaire du magasin général du village. Bien malgré moi, j'assumais une charge qui consistait à faire partie des personnages du domaine public quoi! J'étais donc connue et facilement reconnue, itou! Je devais donc "montrer l'exemple" me rappelaient souvent mes vaillants géniteurs.

Or, le magasin de mes parents me servait régulièrement de plateau de scène pour la mise en place de scénarios tout aussi loufoques les uns que les autres. J'étais inspirée par toute cette clientèle fort variée qui déambulaient devant la caisse ou les pompes à essence, c'est selon!

J'avais bien repérer certains types de caractère et j'étais dû pour mettre à exécution une analyse psychologique de moeurs (!) qui me tenait à coeur. Quand même, mes plans avaient toujours l'élégance de mesurer qu'que chose et, vous l'aurez deviné, satisfaire mon esprit "scientifique" en ébullition! (Ceci m'avait valu d'ailleurs le titre suprême de "Marie Quat'poches... qui a plus d'un tour dans sa poche", l'un de mes personnages de télévision québécois favoris.)

Alors, le principe était le suivant, on laissait traîner sur le sol, devant la porte du commerce, un beau billet de 10$ canadien, lequel était fixé à un cordon. Lorsqu'un passant tentait d'attraper le billet, on tirait sur le cordon puis on prenait la poudre d'escampette le plus rapidement possible avec l'argent, bien entendu! Notre mission étant celle d'être le plus efficace possible tout en demeurant relativement... discret!

Les "gentils" clients trouvaient la farce... comique! Alors que les "méchants", eux, attention, ne la trouvaient pas drôle du tout! C'était du spectacle!

Et v'là qu'on aperçoit au loin notre fameux avare du village, notre "Séraphin" (personnage folklorique de la t.v.) qui se pointe enfin au commerce! On se retient tant bien que mal de ne pas rire, c'est la victime tant attendue, celui qui allait nous prodiguer le plus de plaisir, on s'en doutait bien!

Mais ce dernier feint de ne pas avoir vu le troupeau de jeunes moribonds traînant malicieusement au coin de la maison, à l'extérieur. Bien qu'un peu gras, c'est d'une grande souplesse que notre "Séraphin" se penche pour tenter d'attraper rapidement le billet sur le sol, à notre grand étonnement. C'est donc de peine et de misère que le billet fût de justesse récupérer. Ouf! Mais, non content de ne pas avoir agrippé la monnaie, mal lui en pris de nous poursuivre mais en vain... Il nous a vraiment donné la frousse, le fameux! J'ai eu la peur de ma vie là! ;-))

Morale de cette histoire: "Tel est pris... qui croyait prendre!"

Comments

[Anne (Gerdel)]

France: Ayoye!!

Mamypaty: Anne, ma soeur... voilà une expression souvent entendue. J'aime beaucoup!

Watta: Je riais plus souvent auparavant. Cela vient par "bourrée"!

Béo: J'en en plein dans mon sac. À suivre donc!
;-)

[!Béo!]

C'est drôle mais je me souviens pas d'avoir fait des coups pendables... par contre les tiens m'ont bien fait rire Anne!

[watta]

Le rire est le meilleur ami de la femme!

[mamypaty]

....ne vois tu rien venir ? A ben toi, on peut dire tu savais voir venir....c'est à se tordre ! Continues à nous faire rire.

[France]

Anne! "Enwèye" dans ta chambre! Et qu'ça saute! :)) Tannante, toi...