L'heure finale de la confession - La dernière scène
Le 28 janvier dernier, je vous racontais les péripéties entourant les préparatifs de ma première communion religieuse. Or, je vous laissais en plan, et ce, sans vous raconter la finale de cette journée mémorable de jeune couventine.
Je m'exécute donc aujourd'hui avec la foi de vous distraire à nouveau... et persuadée que vous attendiez tous religieusement la suite de cette passionnante histoire. Poursuivons!
Voilà, à l'heure du dessert, je m'amusais donc avec les cousins et les cousines, mes grands complices. Nous jouions avec les bâtons de feux d'artifices directement tirés du gâteau de fête. Ceci avait le don de nous exciter à chaque fois: c'était le party dans la cambuse!
On gigotait des bras, des pieds... et, comme toujours, on criait surtout! On se menaçait amicalement avec les bâtons qui pétillaient, tout feu, toute flamme. Or, un simple petit tison avait suffit pour mettre le feu à ma "jolie" robe fleurie confectionnée par ma couturière de mère qui, à mon avis, faisait plutôt dans les rideaux!
Disons que la flamme au bas de ma robe semblait à priori peu menaçante voire banale... Mais le feu s'est amplifié à une vitesse vertigineuse, faisant de ma "bordure de grelots" au bas de la robe l'objet de sa convoitise. J'avais ainsi le "feu au cul", dans tous les sens du terme!
Pendait que je tentais vainement d'ouvrir la fermeture éclair et de me libérer de mon attirail de nouvelle communiante, mon grand frère s'est vite empressé de m'abattre (c'était le cas de le dire!) sur la tête une lourde couverture qui traînait dans les parages. Bien qu'il est presque réussit à m'assommer, l'air ainsi provoqué avait finalement attisé davantage le "feu de joie". Choquée, "v'là que le torchon" brûlait maintenant entre moi et mon frère que je soupçonnais vouloir profiter de ma gênante situation pour me faire payer d'anciens litiges!
Je me tortillais plus que jamais de douleur et afin de mettre un terme à cette banale "danse du feu", je décidai d'enlever ma robe, en désespoir de cause. C'est donc vêtue d'un simple caleçon que le jubilaire de la journée se retrouva à nouveau la reine de l'évènement, devant l'assistance en délire. Plus de peur que de mal quoi!
Ma pauvre mère clamait tout haut sa grande déception de voir son oeuvre ainsi détruite... et moi, de voir mon ego en prendre en coup!
Mon ange gardien a par la suite veillé à ce que je ne revive plus de tels exploits dignes de Sainte Jeanne d'Arc. C'en était sans doute trop pour une humble âme comme la mienne, je le suppose.