P'tite communion
À l’issue de deux longues années de catéchisme, matière obligatoire à l’époque, les jeunes ouailles vivaient leur première communion lors de la célébration d’une messe spéciale. Pour l’occasion, nous devions revêtir le «costume». Les filles portaient ainsi leur chasuble d’école avec cravate, en plus du long voile, des gants blancs et un petit panier. Faut dire qu’on ne lésinait pas sur les moyens pour exhiber sa fierté… religieuse, disons. Doux péché de coquetterie !
Les religieuses du couvent de mon village vivaient alors leur grand moment de gloire. Elles en parlaient ensuite tout le reste de l’année, jusqu’à la prochaine cohorte. Comme nous étions de jeunes clients captifs, la relève était assurée, d’une année scolaire à l’autre, sans devoir faire quelconque campagne de recrutement. Et pas question d’échapper au joug, on s’assurait des âmes basses et sans foi… ayoye ! ;-))
Soigneusement sélectionné, mon voile était serti de pierreries. La pièce de collection repose toujours dans un coffre de cèdre, au grenier de mes parents...