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New York, New York! - Jour 3 et 4 (29 et 30 oct. 2011)
Bon, voilà mon dernier billet sur notre virée à New York. Alors, commençons... pour finir par finir, là! ;-))
Après avoir parcouru une quinzaine de kilomètres à pied, la veille, cette 3e journée à Manhattan sera plus relaxe, disons. Nous avions d'avance convenu avec nos amis de Cannes de les rejoindre en début d'après-midi à un endroit de rêve plus au sud, dans la ville. Ma fille en profite donc pour traîner plus longtemps au lit.
Pour ma part, je suis une grande matinale qui peine à se corriger. Dès la levée du jour, je m'empresse naturellement de m'occuper. Rien de mieux que de prendre quelques clichés depuis la fenêtre de la chambre. Le ciel est couvert et le temps grisâtre n'annonce rien de bon. Oups!
Je suis épatée du détail de certains éléments architecturaux que l'on ne peut qu'apercevoir en hauteur, d'un toit à l'autre. Il y a également les terrasses, dont certaines sont boisées, un grand luxe inouïe à NYC.
On retrouve toute une combinaison au centre-ville: y'a des bureaux, des hôtels, des usines et manufactures, des entrepôts et des boutiques ou magasins qui cohabitent dans le même quartier... de tout. Véritable melting pot, quoi! Et j'en parlais, dans le précédent billet, le smog permanent plane sur la ville et demeure visible à l'oeil. Sur les toits, la fumée noire s'échappent des tuyaux à longueur d'année. Inquiétant à voir! L'air est lourd et les particules dans l'air se déposent finement sur la chevelure, particulièrement lors des journées de pluie. Habiter à New York réclame donc un shampoing quotidien. J'ai ainsi tôt fait de le constater.
Un autre fait particulier, les adresses peintes sur les murs de briques au dernier étage de certains immeubles. Je me demande sincèrement qui cela peut intéresser de savoir que tel édifice est sis au 350 de la 7e Avenue... en voyant l'adresse depuis le 20e ou le 30e étage. Sur le trottoir, faut vraiment se casser le cou pour jeter ce coup pour voir cela, tout là haut. Au siècle dernier, il y avait un plus grand dégagement visuel, les édifices en hauteur étant alors moins nombreux. On devait donc facilement apercevoir les affiches, bien au loin.
Les fontaines d'eau pullulent également sur les toitures des immeubles. Fait impressionnant, j'ai trouvé l'eau potable de NYC de très grande qualité, l'une des meilleures au monde semble-t-il! De retour à la maison, il me fallait poursuivre mes recherches à ce sujet: l'eau de New York n'est même pas filtrée et fait l'objet d'une haute protection. Eh oui!! Plutôt que d'investir dans une usine de filtration au coût exhorbitant de 10 milliards $, NYC a préféré, pour un investissement 5 fois moindre, puiser son eau dans une source à 200 km plus au nord, dans les bassins versants du Catskill Delaware, et ce, dans les années 90. On y retrouve là un territoire de plus de 4000 km² de montagnes et de vallées qui regorge de rivières qui terminent leur course dans 6 grands réservoirs. La ville puise 90 % de son eau potable dans cet écosystème de filtration qui constitue le plus grand bassin d'eau de surface au monde. L'approvisionnement s'effectue via un réseau d'aqueduc parmi l'un des plus longs au monde. Par simple gravité, l'eau se rend à New York. Les New-Yorkais consomment pas moins de 5 milliards de litre d'eau... par jour!
Dans la manufacture industrielle voisine de notre hôtel, des lumières jaillissent de certaines fenêtres dès 7h du matin. En toute indiscrétion, j'ai capté quelques photos à distance. À l'oeuvre, deux couturières qui échangent ensemble comme en fait foi la photo ci-dessous. On se retrouve dans le fashion district, voilà qui exlique tout. C'est d'ailleurs dans ce quartier que la la robe de bal de finissants de ma fille a été fabriquée.
Le mauvais temps se poursuit de plus belle et le froid persiste, le tout se transforme en pluie verglaçante. On aura tôt fait d'y goûter à la sortie de l'hôtel. De gros flocons de neige mouillante tombent ensuite intensément en raison d'une forte chute de pression, On est à New-York... et ce n'est qu'octobre. Pas de chance, vraiment!
Ce n'est pas sans hésiter que nous nous risquerons à l'extérieur, ma fille et moi. Le froid combiné à la pluie diluvienne n'ont rien pour nous rassurer. Comme la majorité des touristes de passage, on se procure un banal parapluie à 5$, ce qui se vend ce jour là comme des petits pains chauds. Les marchands qui se trouvent à tous les coins de rue feront des affaires d'or, ce jour là.
Je remarque que les New-Yorkais se promènent majoritairement avec des bottes de pluie... Le message émis par ces initiés de la faune urbaine n'augure rien de bon... la journée de flotte perdurera. À peine avons-nous traverser la rue, que nous sommes déjà toutes trempées. On se consolera donc au Starbucks Coffee de l'autre côté de la rue. Cette bannière de restaurant se retrouve tout partout au Québec, rien de nouveau. Par contre, je remarque les habitudes de la clientèle ne sont pas les mêmes qu'au Québec. Ici, à New York, les gens font leurs affaires et les autres sont des figurants qui virevoltent tout autour. Le chacun pour soi se remarque, se vit. C'est beaucoup moins chaleureux que dans mon coin de pays, disons. Et comme y'a des jeunes! Mais où sont les vieux, dans la ville? Pour le moins, ils se font rares ou très discrets.
Je remarque qu'une neige mouillante commence à se cumuler au sol. On patauge vite dans une épaisse gadoue. On est pourtant à New York, non? Ah, c'est l'horreur! Mes bottes de cuir neuves boivent l'eau comme des éponges. Et ma fille se plaint déjà de ses Puma neufs et trempés, eux aussi. Ben coudonc, pas de chance! Comme on doit souvent traverser de grandes flaques d'eau qui abondent dans les rues mal drainées, cela accentue le problème. On traîne dans quelques boutiques chinoises qui vendent plein de trucs de couture datant des années 70. Incroyable! Y'a aussi plein de faux bijoux en or ou argent: du chic TOC beau-bon-pas cher mais qui nous fait pas du tout envie. Passons.
On tient finalement à deux mains le parapluie qui tient lieu de bouclier afin de protéger des vents violents qui viennent s'ajouter au programme. On gèle dehors, le tableau est complet... définitivement, c'est la fiesta! Définitivement, les magasins sont « vides de monde» avec cette météo de m...
On a rendez-vous avec nos amis, en début d'après-midi, cette fois-ci à l'épicerie fine de la Big Apple, Dean & DeLuca dans le quartier branché SoHo (coin de Broadway et Prince). Selon mes recherches, de nombreuses scènes de cinéma se trament à cet endroit populaire, une adresse incontournable. La vitrine extérieure est sublime. Par contre, la pluie m'empêche de prendre des clichés. Zut de zut!
Fondée en 1977 par trois jeunes américains (Georgio Deluca, Joel Dean et Jack Ceglic), cette institution y vend une multitude de produits fins internationaux. Outre Cindy Crawford et Madonna, des habituées, on y rencontre là des gens qui n'hésitent pas à se procurer des plats fins qui coûtent relativement chers. Je remarque que les Français y sont nombreux dans ce coin de la ville.
Les couleurs de l'Halloween se dévoilent...
L'épicerie se retrouve dans un ancien entrepôt industriel. Les lieux sont vastes et le plafond bien élevé, ce qui contribue à leur imposance.
Ma fille et Philippe attendent patiemment Hélène et Paul qui font la file à la caisse... Pour ma part, je n'achèterai que quelques tablettes de chocolat varié, pour en faire cadeau.
Pas moyen de se ballader, il pleut des clous à n'en plus finir! La pluie diluvienne limite grandement nos ambitions. On fera à peine quelques pas pour se retrouver chez Converse qui se trouve à deux portes de là. Paul et Clément sont de véritables adeptes de cet espadrille à semelle de caoutchouc qui, de mon temps, on appelait banalement des shoe-claques. Ma fille me réclame un t-shirt au logo de la marque. Je cède sans broncher, la qualité est belle.
Le drapeau américain est reproduit de façon originale, en vitrine... Véritables icônes de la mode, la chaussure est mondialement connu. Pas étonnant que Nike se retrouve, depuis 2003, propriétaire de la marque qui fabrique ces espadrilles de toile qui sont l'une des plus portées au monde.
Je rigole en voyant un montage en magasin qui me rappelle les bulles très bandes dessinées qui paraissaient dans le film de Batman. Toute un rappel de cette époque de mon enfance!
On ose à nouveau affronter l'orage... pour se retrouver quelques blocs de rue plus loin chez Crate et Barrel, sur Broadway. Les jeunes ont droit à une démonstration d'une cafetière... le petit café sera bien apprécié.
Dès notre entrée en magasin, on nous oblige illico à déposer nos parapluies dans des sacs de pellicule de plastique qui, j'en conviens, retiennent efficacement l'eau de pluie. À la sortie du magasin, les clients lancent les sacs à côté des poubelles de rue qui débordent. Pas très écolo!
On repart lambiner dans le quartier. Il faut être prudent car de nombreux passants sont vautrés sous leur parapluie alors que l'averse bat son plein. Il faut ainsi prendre garde de ne pas se faire crever les yeux par les branches métalliques qui sautillent. Eille!
On se retrouve enfin au SoHo Park Restaurant pour y dîner (ou déjeuner, pour mon amie française). Le resto nous a été chaudement recommandé par les gens du quartier après un bref sondage mené sur la rue. Le choix s'est avéré excellent pour qui veut se régaler autour de bons hamburgers et frites maison, en toute simplicité.
On commande au comptoir et la livraison se fait ensuite à la table par un personnel particulièrement courtois. La place est pleine de clients, c'est bon signe. La chaleur des lieux saura nous réconforter. Nos vêtements sont trempés et cela dégouline sur le sol... Le sac en cuir de ma fille est complètement lessivé. Ma caméra dort paisiblement dans un sac de fortune, pas question de photographier dehors. On traverse un réel temps de chien comme au dit au Québec.
Pour retracer les clients, ces derniers y déposent sur table leur plaque automobile qui tient lieu de numéro de référence. Original!
La bouffe est bonne et la conversation, heureuse. Comme on ne peut traîner plus longuement à l'extérieur, on flâne à la table tout en échangeant sur tout et rien avec nos jeunes. Nos amis partiront ensuite à la chasse aux aubaines dans une librairie d'occasion de renommée, alors que Christine et moi fileront dans quelques boutiques tout à côté.
Chemin faisant, on se fera voler notre seul et unique parapluie par un jeune passant qui n'aura qu'à étendre le bras pour se choisir rapidement l'objet laissé au bord de la porte d'entrée d'un magasin. À défaut de dispenser des sacs de plastique, de nombreuses boutiques exigent que les clients déposent leur parapluie dans un baril, à l'entrée... tout cela, à vos riques et périls. Comme il pleut des clous, on se procure sans hésiter d'autres parapluies pour pouvoir filer chez Bloomingdale's, véritable institution fondée en 1872. On sent ici l'influence que le magazine Vogue a sur nous. ;-)
Le retour en métro sera rapide et efficace.La journée a passé trop vite.
Quelques derniers clichés des toits d'immeubles avec leur fontaine d'eau.
Le soir, on demeurera bien au chaud à l'hôtel Affinia alors que nous souperons tous ensemble au resto du rez-de-chaussée, soit chez Niles NYC. Fini pour nous la tempête de neige et la pluie verglaçante associée à de forts vents. Notre lot de misère se terminera donc là.
Le père d'Hélène et sa jolie femme seront de bien agréable compagnie. Philippe et Hélène seront tout aussi charmants... Pour nous amuser, Clément fera devant nous une dégustation de téquila en saupoudrant d'abord le dessus de sa main avec du sel. Il lèchera ensuite le sel, boira d'un seul trait son petit verre puis s'empressera de mordre la rondelle de citron vert. Et vlan! Paul et Christine se feront bavards. Bref, plus la soirée avancera, plus les langues se déliront. ;-)
La bouffe sera abondante. Par contre, sous le coup de la fatigue, j'aurai peu faim. Je me contenterai ainsi d'un dessert qui fera l'envie de ma fille qui aura le tour de me le chiper.
Hélène et Philippe se feront une fois de plus bienveillants envers Paul et Clément. Ces derniers ont un an de plus à leur actif depuis leur arrivée à New York. Ah, toute cette jeunesse autour de la table se fait bien belle et heureuse!
Au terme du repas, des salutations chaleureuses seront faites à Grand-père Jean qui repart à Mexico avec sa bella avant l'aube. La nuit sera courte.
Quant à nous, nous poursuivrons notre dernière soirée dans notre suite d'hôtel. Du salon, on peut voir la ville qui ne dort jamais... Que de plaisir à échanger ensemble tout en se racontant mutuellement nos dernières découvertes de la journée. Le temps filera à la vitesse de l'éclair.
Le programme prend donc fin le lendemain. Quelques clichés pour immortaliser le tout en début de matinée, pour constater que le soleil se pointe enfin!
Voyez la différence entre une journée de grisaillerie et de soleil, pour fin de comparaison:
On passe donc nos dernières heures avec nos sympathiques amis de Cannes.
On reprend le métro, direction nord. La station est juste en face de l'hôtel. Facile, facile!
Les stations se font vieillotes. Les plafonds sont tous bas et y'a des piliers tout partout pour soutenir les structures. Définitivement, les lieux sont d'une autre époque. Y'a peu de luminosité, c'est sombre tout partout et cela sent l'humidité. On se croirait dans le fond d'une cave. À dire vrai, c'est pas mal cela! ;-)
Les typiques oeuvres murales en mosaïque se font belles.
Tiens, de la neige sur les wagons... bizarre.
Philippe garde la forme. Son tempérament de boute-en-train saura grandement me plaire.
Au centre du wagon, une élégante preacher clame haut et fort son amour pour Jésus-Christ. Sa longue lithanie n'avait rien pour nous convaincre. Mais quelle amusante diversion!
Nos jeunes mènent le pas. On traîne en arrière...
Tiens, on revoit les autocars urbains avec leurs touristes joyeux... preuve de beau temps!
On se rend pour une dernière fois dans Central Park. Le verglas et les vents forts de la veille ont fait bien des dégâts. Plus de 1000 arbres en seront affectés, un réel désastre.
La neige est relativement abondante. Étonnant pour un 30 octobre à New York. Peu commun!
On se dirige vers le Jacqueline Kennedy Onassis Réservoir du parc, lequel ne remplit plus la fonction d'aqueduc depuis 10 ans. La profondeur du lac atteint plus de 40 pieds, ce qui est considérable.
À ses abords, un sentier que nous longerons avec peine et misère afin d'éviter les nombreuses plaques d'eau. Y'a de la slush tout partout, ce qui rend la marche plus difficile.
C'est là que nous quitterons nos amis. Après les salutations d'usage, on se promet de se revoir en terrain français, cette fois. Et c'est avec un pincement au coeur que j'échange mes derniers avec la belle Hélène qu'il m'a fait grand plaisir de rencontrer en personne. Elle est comme je me l'imaginais, j'en suis bien heureuse!
Christine et moi devons vite se rendre dans une boutique près avant de repartir pour Québec. Le décompte est commencé.
Quelle tristesse que de voir les arbres émondés de la Plaza de New York.
AVANT
APRÈS
Moi et ma jeune bella (Photographe: Hélène à Cannes)
Près de Rockfeller Center, un homme costumé en Statue de Liberté attend ses clients pour des photos exclusives.
On prend ainsi le train de surface pour se rendre à l'aéroport de Newark.
De l'autre côté de la rive, New York se glisse au loin...
On profite du retard de notre vol pour s'acheter plein de trucs dans les boutiques hors taxes, ce qui fera bien des heureux.
Bye bye New York!
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