New York, New York! - Jour 2 (28 oct.)
Nous étions déjà en déficit de sommeil, le réveil à 5h30 du matin, pour cette 2ième journée d'escapade, allait être pénible pour ma bella. Honnêtement, j'étais surprise de savoir qu'il y avait quelqu'un d'aussi matinal que moi pour nous donnez rendez-vous à 6h30 du matin. Vraiment! ;-) Comme le resto était située à une quinzaine de minutes de marche de l'hôtel, il fallait donc être dans le hall vers 6h-6h10. J'y croyais.
Finalement, nous avons rejoint le hall de l'hôtel à 6h20... personne à l'horizon, à part le personnel de soutien. Ma fille s'étonne d'apprendre que nos amis cannois sont partis sans nous attendre, moi itou. Après tout, nous n'étions qu'à peine une quinzaine de minutes de retard, non? On décide de se rendre dans leur hall d'hôtel, à deux pas de là. Personne non plus! Quoi faire?
On retourne au comptoir de service de notre hôtel pour quérir l'adresse de ce fameux resto Junior's dont Hélène nous parlait, la veille. C'est à côté du Times Square. On marche donc d'un pas rapide et décidé pour rejoindre le groupe. Déjà, y'a plein de monde dans les rues. Les jeunes travailleurs regardent machinalement au sol pour se diriger au bureau, d'un pas pressé, avec un café ou un fruit en main pour la plupart d'entre eux. Ils ont l'allure d'automates. Bizarre comme impression: on est à NYC!
Au fameux Junior's, pas de Français dans la salle à mange vide de monde. Oups!! Nous déciderons finalement de traîner dans la ville et de revenir en fin d'après-midi à l'hôtel. C'est en revoyant enfin nos amis, le soir, que nous découvrirons que le rendez-vous était plutôt à 18h30 et que Mme Hélène, voulant jouer à l'Américaine, avait décidé de s'exprimer en disant «6h30» sans savoir que les Québécoises disent aussi «18h30». Y'avait donc pas de rendez-vous si matinal. Nos amis sont d'ailleurs venus nous chercher à l'hôtel vers 10h30... mais nous étions parties en brousse urbaine depuis un gros 4 heures. Ayayaye!
Alorrrs, pour ce programme libre, la bella avait l'objectif d'essayer l'autre robe de bal repéré dans le site Web d'une boutique située au Sud de Manhattan. Nous irons donc plus tard, en cours de journée.
Chemin faisant, nous avons sélectionné un resto-déjeuner bien achalandé en cette heure du matin, généralement bon signe! Le Majestic Delicatessen Café, coin 7ième Avenue et 50ième Rue, offre un large éventail de choix sains. Mais tout y est cher. Près de 40$ pour quelques trucs de rien du tout, cela donne à réfléchir. Ma gâterie fut celle de déguster un cheesecake au fromage délicieux, quand même. Christine boudera son dessert italien à la mascarpone, le cornetti s'avérant trop sucré à son goût.
À nos côtés, un type sérieux s'affairant à son portable se fera sauvagement apostrophé par une huberlue de passage se promenant avec une couverture sur la tête, laquelle avait hésité à s'adresser à moi. Je l'ai donc échappé belle. Le personnel s'amuse à la regarder crier des insanités contre le gouvernement américain et les riches travailleurs du quartier. Tien toé! Après un discours sinueux d'environ 5 minutes, elle termine subitement son sermon et se sauve à l'extérieur sans quémander nos conseils. On est NYC. J'aime çà!
Je refuserai toutefois de payer 2 US$ pour l'accès à la salle de toilette. Si, si. C'est exagéré et je n'encouragerai pas le vice... Çà, j'aime pas çà!
Sans planification aucune, ni plan, on suit naturellement le traffic qui nous amène sur la 50e Rue, une importante rue du Midtown. On y verra de nombreux travailleurs, généralement des Noirs, s'affairant à passer la balayeuse à essence sur les trottoirs des parcs. La propreté des lieux publics dans ce coin huppé de la ville est à souligner.
On passe devant le célèbre théâtre Radio City Musical Hall. Malheureusement, le spectacle de Noël débute le 11 novembre prochain... zut! J'aurais tant aimé voir le show les Rockettes Musical Journey qui revient, bon an, mal an, depuis 1979. J'en rêve encore.
Le chic Time-Life Building trône juste en face. Pas étonnant car on se retrouve dans la quadrilatère du Rockfeller Center dont la famille se partageaient le même architecte. L'architecture du bâtiment n'offre rien de spectaculaire. Par contre, le design intérieur offre de larges espaces sans colonnes de soutènement, ce qui relève d'un défi structural peu banal... Au loin, on y aperçoit les arbres du Central Park.
Les gratte-ciel pullulent dans le coin. De toute évidence, l'argent coule à flot malgré la récession économique qui perdure aux États-Unis. Dès qu'on quitte les chics adresses commerciales, la pauvreté est perceptible. On s'en tiendra donc aux principales artères pour le présent circuit.
(Dès novembre, c'est là où se retrouve le gigantesque sapin de Noël illuminé. Celui-ci provient souvent de ma région natale, la Beauce. Mon père cultivant le sapin de Noël depuis toujours, j'en sais quelque chose.)
Tout à côté, le Rockfeller Center plaît grandement. Certains artistes savent s'illustrer avec brio, en chantant ou dansant. Amusant! ;-) Nous n'irons cependant pas à l'observatoire du Top of the Rock, sis dans la place. Attendre une trentaine de minutes pour accéder à l'élévateur m'a semblé top long. Une prochaine fois, peut-être.
Nous n'irons pas non plus prendre la pause au Rockfeller Center Cafe qui offre une vue panoramique impressionnante sur la patinoire de plein air avec la statue de Prométhée, en bronze dorée. Celle-ci pèse plus de 8 tonnes et mesure 6 mètres. On y reviendra!
On se retrouve dans l'un des endroit préférés des touristes avec ses boutiques de luxe, ses commerces et la patinoire, déjà en fonction. Les styles Art Déco et Beaux-Arts sont omniprésents. La célèbre société de vente aux enchères Christie's se retrouve même au 20, Rockefeller Plaza. Ahhh...avoir pu bénéficier d'un séjour plus long, j'aurai eu un plaisir fou à assister à un encan! Pas le temps non plus pour les galeries souterraines. Zut de zut!
Plusieurs jardins ont été aménagés sur les toit des édifices, d'autres sont même accessibles au public. On passera vite devant le Channel Gardens encore fleuri sans même prendre un seul cliché. Le soleil se présentant sous le mauvais ongle, y'avait que de l'ombre... Hon! ;-)
La statue d'Atlas demeure quant à elle la plus connue. Les touristes sont nombreux à la prendre en photo. Située sur la 5e Avenue, le colosse mythologique porte la voûte céleste sur ses épaules sans jamais se lasser, depuis 1936. Il est l'oeuvre de deux artistes de l'École nationale des Beaux-Arts de Paris.
Le soleil se lève peu à peu et la luminosité du jour s'installe enfin. Il fera donc plus chaud de quelques degrés, de quoi rendre plus confortable ce début de promenade à l'heure des chiens! ;-) On passe devant plein de boutiques que nous revisiterons sur le chemin de retour.
(Galerie St-Gil... so chic!)
(Anthropologie pour les vêtements et le linge de table. aussi...)
Malgré que NYC est la ville du shopping, les magasins n'ouvrent cependant qu'à 10h le matin. Pour se réchauffer, on file sans hésiter chez Apple Store de la 5ième Avenue, lequel est ouvert le jour comme la nuit. Y'a de jeunes gens plein la baraque. Presque tous les postes informatiques sont occupés. Incroyable, à peine 8h du matin! Évidemment, ma fille en profite pour passer sa prochaine commande: un beau MacBook blanc pour ses études collégiales. Elle l'aura mais plus tard.
On a qu'à traverser la rue pour accéder à Central Park. À l'entrée Sud-Est, l'énorme sculpture en pneus recyclés exposition jusqu'en février 2012 me laisse perplexe. Je n'aime pas. Et vous?
Les sentiers piétionniers y sont très nombreux dans Central Park. Le parc urbain est populaire et particulièrement apprécié de ses citoyens. Il en est d'ailleurs un des principaux centres d'attraction de la ville. Et c'est sans surprise que j'ai adoré ce lieu. Nous ne verrons ce matin là qu'environ la moitié du parc. Je reviendrai donc à une autre occasion faire la découverte des autres ponceaux, en plus de prendre le temps d'admirer les nombreuses statues qui ornent le boisé.
(Christine posant... pour faire plaisir à sa maman.)
Au loin,on y aperçoit le Loeb Boathouse, un édifice en bois où se retrouve un restaurant avec terrasse offrant une vue magnifique sur le lac. L'été, on peut y louer une embarcation pour se promener paisiblement sur l'eau... alors que tout le monde doit vous croquer en photos!
La place du Bethesda Terrace m'a plus que plu.... trop beau!!! Il s'agit là de l'une des premières structures établies (1869) dans ce parc de renommée internationale. De nombreux mariages s'y tiennent, cela se comprend. Les lieux sont empreints de prestige, j'y serais bien demeurée plus longtemps... mais bon, dehors, on gèle comme des cretons. Brrrrrr....!
Cette section du parc (The Mall) est reconnue pour y regrouper des arbres nobles et centenaires. On y retrouve également une flore protégée. Il existe ainsi plusieurs associations commanditées par de riches américains ou des entreprises afin d'y tenir des activités de sensibilisation auprès du grand public.
La patinoire extérieure du Wollman Rink m'a aussi grandement épatée. Celle-ci est partagée entre les patineurs artistiques et les hockeyeurs durant la saison froide. D'ailleurs, elle était déjà en fonction au moment de notre visite... Pour les mordus du cinéma, cet endroit a également servi de scène extérieure dans le fameux film d'époque, Love Story. So romantic!
Le roc couvre une bonne partie du sous-sol de Manhattan, parfait pour y édifier solidement de hauts gratte-ciel. Au sud de Central Park, les affleurements de roches sédimentaires témoignent de l'ancienne chaîne de montagne érodée, reliques de la dernière période de glaciation. Vraiment particulier! Dire que le niveau de la mer se trouvait pas mal plus bas qu'aujourd'hui et que New York se retouvait à la limite d'une immense couverture de glace.
Le lac (The Pond) constitue le terrain de jeux des oiseaux de la ville. Près de 250 espèces ont été jusqu'à présent répertoriées. Voilà un autre de mes secteurs favoris pour l'ornithologue en herbe que je suis.
Pour plus de photos, je vous invite à voir le diaporama de l'album (dans la colonne gauche du site).
À la sortie Sud du parc se retrouve le Sherman Monument du Grand Army Plaza, édifié au coin de la 5e Avenue et de la 59e Rue. L'endroit est magnifique avec ces arbres en arrière plan qui la mettent en évidence. Ce dernier est recouvert de feuilles d'or, rien de moins. Les héros de guerre ont été en tout temps honorés. Le général Sherman sera reconnu quant à lui pour son fidèle diction « La guerre est un enfer. » Je le crois!
Comme 10h va bientôt sonner, on se dirige promptement vers le célèbre magasin de jouets F.A.O Schwartz, une institution datant de 1870. ( La cie Toy ''R'' Us achètera la marque en 2009.) À l'extérieur, la foule abonde et s'impatientent. Les clients attendent l'ouverture solennelle marquée par une petite prestation tenue par des soldats de bois personnifiés par de sympathiques jeunes hommes. C'est rien de moins que sur le tapis rouge que les premiers clients défilent devant les employés qui les saluent dignement. Je jouerai pleinement le jeu en empruntant à mon tour le port altier et en adressant des salutations distinguées aux loyaux sujets avec un mouvement de la main digne de ma copine royale Élizabeth II... de quoi faire honte à ma fille qui fondait sur place comme neige au soleil. ;-o)))
Disons que visiter ce magasin demeure une expérience chargée d'émotions. À ma grande surprise, c'est dans la section des poupées Barbie que nous traînerons les pieds. Christine prendra plaisir à me raconter ces joyeux souvenirs d'enfance alors qu'elle s'évertuait à animer ses poupées qui vivaient, ma foi, des vies amoureuses plus que tumultueuses en les mariant et les divorcant au gré de ses fantaisies... que de beaux souvenirs!
Eh non... rassurez-vous, nous n'achèterons pas la table de jeu pour la modique somme de 24 999$. Comme nous avons le sens du partage, on laissera donc la chance à d'autres! ;-)
Des jeunes s'amusaient à se promener sur les notes du piano géant. Un classique dans You Tube! Ma fille n'osera pas s'y aventurer, par gêne, sans doute.
La poupée rousse, à gauche, sera la préférée de Christine. J'avais ordre de la photographier. Voilà!
Je n'achèterai malheureusement aucun cadeau souvenir pour mon petit-fils Malik, à défaut de faire consensus avec ma bella. Je le regrette... Psitt: Anne-Marie, tu confieras ta liste de cadeaux à Christine qui se fera meilleure ambassadrice, la prochaine fois.
J'ai craqué devant la multitude de meubles et d'accessoires miniatures pour les maisons de poupées... très dispendieuses, dans la boutique. Wouh!$!
Une collection de vêtements particulièrement belle. Du temps de mon enfance, ce type de manteau avec oreilles de lapin faisait fureur. J'adooooooore!!!
Évidemment, il a bien fallu acheter quelques bonbons pour plaire à ma jeune ado qui se promettait de les partager avec ses nouveaux amis cannois, en soirée. De petits casses gueules feront les délices du groupe.
Comme il y avait le tournage d'un film devant le Trump Tower, nous ne profiterons pas de la boutique Gucci. Le bolide sportif tenant lieu d'accessoire, est une nouvelle Audi R10... non encore disponible sur le marché public. (Fiston, le connaisseur, a facilement identifier la bête sans hésitation, aucune. C'est le pro du Guide de l'auto depuis ses 5 ans. Cela promet.) Il faut investir plus de 200 000$ pour s'en procurer une. Cela vous intéresse?
Chemin faisant, quelques vitrines nous font de l'oeil, dont Prada.
C'est dans cette boutique que ma jeune et précieuse fashionista fera l'essai de sublimes lunettes de soleil de grand style. Une fois la sélection faite, la vendeuse nous revient avec un air désolé. Le modèle sélectionné par Christine n'étant plus disponible en boutique, fallait donc acheter celui en échantillon, sur tablette. Débourser quelques centaines de dollars pour quelque chose qui a été tripotée par tous ne m'intéressait pas du tout. Non, merci. C'est donc avec regret que nous déclineront l'offre. Pas grave, on reviendra. Promis, Christine! ;-)
À l'étage supérieur de la boutique, je craque littéralement devant à peu près toutes les fringues que je vois. Les textures et les coupes sont particulières, les motifs exotiques et les couleurs parfois audacieuses... wow! Lors de notre passage, seulement deux femmes accompagnées de leur mari confortablement assis dans les coquets salons. Une conseillère privée accompagnent ces dernières dans leurx choix. Elles sont déjà vêtues en Prada, cela promet. Elles sont riches et ne recule pas devant l'essai d'une robe à 8000 $ ou d'un manteau à 15,000 $. Ils sont légions dans la boutique. On est à New York et de nombreux millionnaires y résident. Nous étions ainsi dans l'un de leur terrain de jeux. Cela fait rêver,
Certaines ont semblé perdre la tête... Les belles immobiles de Prada seront sous peu de service avec de nouveaux atours. ;-)
Tiens, un point qui me tient à coeur de couvrir c'est l'odeur parfois tenace de grillade ou de friture qui plane de façon permanente dans le centre-ville. Pas étonnant quand on sait le nombre inouïe de binneries qui trônent à chaque coin de rue de Manhattant. Difficile donc d'y échapper. Le menu est fort varié, d'une place à l'autre. Par contre, le prix est toujours relativement bas, très bas même. Pour savoir lesquelles sont les meilleures, le truc est facile: surveiller la file d'attente de la clientèle. Plus elle est longue, plus çà promet. Pigé? ;-)
Le logo « I ♥ NY » est omniprésent. Je me souviens très bien de son lancement, en 1977. Des vacanciers revenaient de leur virée dans la Grosse Pomme avec de jolis T-shirts griffés. L'histoire raconte que son auteur en a cédé les droits d'auteur à la ville de New York dès sa sortie, ne sachant pas que le célèbre logo qui ne devait être utilisé que pour une campagne publicitaire de quelques semaines allait durer longtemps, très longtemps.
Au très girly Juicy Couture, Mlle Christine aura la chance de mettre le grappin sur un très joli sac en cuir noir, lequel fera plus tard l'envie de plusieurs.
Tiens, une petite pause photo tandis que ma bella est dans la cabine d'essayage, histoire de m'amuser. ;-)
Mine de rien, on déambule dans NYC sans calculer les pas ni se soucier du temps qui passe, et ce, depuis 6h du matin. J'ai refait le calcul de notre trajet, de retour à la maison. Et ce jour là, nous aurons marché un peu plus de 15 milles (désolé, j'en suis encore aux mesures anglaises), soit 24 km.
Au gré des quartiers, l'architecture varie beaucoup d'un édifice à l'autre. En général, leur construction date des années 1850 à nos jours. La ville y est contruit en damier ou échiquier, un style d'urbanisme plutôt conventionnel... Ci-dessus, le bâtiment de style néoclassique avec de savantes incrustrations en bas-relief à tête de lion est particulièrement ravissant, ne trouvez-vous pas?
On revient sur Broadway qui se trouve, d'ailleurs, la plus ancienne rue de la ville... Il y a foule dans Times Square. Les gens passent, s'arrêtent ou magasinent. À part l'empreinte commerciale des lieux, je trouve personnellement la place vide de sens. C'est d'un style totalement éclaté, on sent l'improvisation. Ce joyeux melting pot, c'est tout New York! Je déduis que la très grande majorité d'entre eux sont des touristes comme moi. Les Américains ne trainent pas là, ils y tavaillent à cette heure de la journée. Voilà! Difficile alors de saisir l'âme de la ville, selon moi.
Notre objectif est maintenant celui de se rendre à l'autre boutique déniché par ma fille, plus au sud, dans le Lower. Nous nous y rendrons « tranquillement pas vite », à pied. Au fur et à mesure qu'on déambule sur Broadway, le quartier se transforme sous nos yeux. Le changement est d'une évidence à l'oeil. Voilà qui me plaît.
On traverse le quartier des affaires. Y'a maintenant moins de boutiques et plus de bureaux. Christine aura malgré tout l'occasion d'acheter une paire de chaussures Puma pour le tiers du prix par rapport à Québec: une aubaine! (J'ai vu plus tard, dans le billet de mon amie Hélène, que le jeune Clément avait lui aussi déniché la bonne affaire, possiblement dans la meme boutique.)
Nous parvenons enfin au Madison Square Park où se retrouve l'immeuble du Commodore Criterion où se retrouve, notamment, un magasin spécialisé dans les articles de Noël qui se ditingue avec ses personnages victoriens qui traînent à longueur d'année en façade.
Le parc urbain mérite en soi aussi le détour. La place est paisible, y'a des citadins qui échangent ensemble sur les bancs publics. Ici, la vie de quartier existe, cela se voit même. Au loin, on peut y apercevoir l'incontournable dôme dorée de la compagnie d'assurance New-York Life Insurance.
L'autre édifice centenaire qui se démarque est le Flatiron Building en forme de fer à repasser, maintenant classé site historique national, rien de moins! C'est dans cet édifice que travaille le personnage incarné par Spider-Man.
Tiens, une boutique originale dont les murs contiennent des bouteilles de plastique. On y vend là des chaussures qui intègrent aussi du plastique recyclé. Très concept. Les jeunes Américains adhèrent globalement à cette tendance lourde concernant le développement durable.
Dans cette section de la ville, la taille des immeubles à proximité est moins élevée, le coup d'oeil m'est bien agréable. Y'a aussi moins d'ombrage créé par les bâtiments. L'élévation des buildings étant moins vertigineuse, la lumière peut donc atteindre le sol. C'est donc plus agréable d'y vivre. On voit également poindre les condos qui règnent en maître.
L'autre parc urbain qui suit, l'Union Square Garden, véritable marché public plein air. Un épais nuage de je ne sais quoi se dégageait de façon permanente d'un conduit souterrain, me laissant perplexe. Est-ce bien là une bouche d'égout fumante, un stéréotype de New York? Wouahhhh! Disons que le tableau n'avait a priori rien de rassurant. L'air de la ville n'est pas très bon, une certaine grisaillerie rapelle la pollution atmosphérique qui caractérise New York. L'été, en période de grand smog, cela doit être pénible voire insoutenable.
Ayant accès à une mignonne maison de jeux à aires ouvertes, lotie dans un enclos joliment clôturé et paysagé, les jeunes du district ont droit à un terrain de jeux digne des plus beaux magazines. La photo ci-dessous en atteste.
La place est belle, on sait l'apprécier. Il vaut vraiment la peine d'y jeter un coup d'oeil et de s'y arrêter quelques minutes... Nos pieds commencent à nous faire souffrir pour la peine, faut dire qu'on marche inlassablement depuis ce matin. Trop, c'est comme pas assez.
Un jeune trentenaire saura aborder poliment ma fille et lui reprocher sans détour le port de son jeans griffé... savamment déchiré. On reconnaît là le puritanisme américain d'une certaine catégorie de la population.
Ci-dessous, on peut y admirer une oeuvre murale magnifique sur un bâtiment du domaine public. La dorure resplendit de façon spectaculaire et avec grand éclat au soleil. La photo ne rend malheureusement pas justice à sa beauté. Tout à côté, à gauche, on peut y voir une horloge numérique qui indique à plusieurs décimales près l'heure juste de la journée. Les chiffres déroulent sur écran à un rythme effrené: spécial à voir!
Les revêtements extérieurs des bâtiments moins récents présentent des couleurs sombres, ce qui les distnguent. Il en est de même pour les bannière commerciales aux charmes surannés, lesquelles n'ont souvent rien à envier aux affiches modernes avec néons.
Thank god, it's Friday... de jeunes fêtards de la relève souligneront en soirée l'Halloween. Dans le East Village, le magasin New York Costumes est littéralement pris d'assaut par une foule qui abonde au point de faire une longue file sur le trottoir afin de se procurer le vêtement de leur rêve pour faire la fête.
Finalement, au terme de ce long périble, force a été de constater que la fameuse boutique repérée par Christine était vraiment sur Broadway... pas à Manhattan, mais plutôt dans l'état voisin, le New-Jersey. Pouet-pouet-pouet...!!! ;-( On s'en souviendra longtemps, très longtemps. Notre virée de la journée aura été intensive.
(Vue panoramique depuis la fenêtre de notre chambre d'hôtel)
Fatiguées, les pieds endoloris, nous retournerons à l'hôtel en empruntant cette fois-ci le métro. La ville est très bien désservie avec plus de 400 stations, rien de moins. On saisit rapidement que le métro se déplace sur un axe nord-sud, comme pour les avenues. Il faut ainsi prendre la direction « Uptown » ou « Downtown », selon la direction qui nous intéresse. L'autre défi consiste à repérer la bonne ligne qui vous dirigera vers la destination recherchée. Il faut donc connaître les principales places publiques pour savoir vers où se diriger. Voilà qui ressemble au circuit de Montréal.
Une petite pause dodo s'impose, de quoi nous remettre vite d'aplomb. Le message téléphonique laissé ce matin par nos amis de Cannes est clair: rendez-vous chez Junior's... à 18h30... pas à 6h30 !!! ;-))) Le resto est tout à côté de Times Square.
On y rencontre Spider-Man qui semble avoir plus d'amis que jamais avec sa nouvelle sortie au cinéma. Les personnages du Marvel Comics de mon enfance sont récemment revenus au goût du jour. La relève est assuré auprès du jeune public.
( Paul à New-York )
On rejoint Philippe, le mari d'Hélène, qui nous attend au coin de la 7e Avenue, le sourire aux lèvres, rassuré de nous voir arriver à temps au rendez-vous... nous aussi! On rejoint le groupe à la porte du resto, reconnu internationalement pour y servir LE MEILLEUR cheese cake. Toute la journée, ils se demanderont où nous étions bien parties alors qu'ils auront tenté de nous joindre dès 10h15 du matin. Le quiproquo sera vite résolu, fallait bien en rire. J'aime ces aventures de voyage, cela fait généralement d'excellents souvenirs. ;-))
Ce soir là, nous fêterons dignement le jeune Paul pour ses nouveaux 16 ans. Son grand-père et son épouse Grace, de Mexico, ont fait le détour à New York pour souligne l'heureux évènement. Christine et moi sommes donc privilégiées de partager à nouveau ces moments d'intimité avec nos amis.
Outre les chanteurs de service, nous aurons également l'occasion d'entendre un chant mexicain interprété avec grand amour... de quoi tirer quelques larmes. J'en suis émue. Passons.
La bouffe est bonne et servie à l'américaine, dans le style des années 50-60. Je souris en voyant la montagne de patate avec la sauce gravy en son centre. C'était pareil dans le temps de ma jeunesse! Je n'avais pas revu le tout depuis une trentaine d'années. Voilà qui surprend.
C'est sous le sceau de la bonne humeur que se déroulent nos échanges. On se raconte mutuellement nos coups de coeur de la journée et nos périples respectifs. Hélène et cie sont des habitués de longues randonnées. Ils ont sainsi ratissé autant de chemin que nous.
Chose certaine, visiter New York réclame de bonnes jambes et une forme à toute épreuve ou presque. De bonnes chaussures confortables sont nécessaires car on en fait du kilométrage!
Pour clore en beauté cette soirée animée, la jolie Grace et son amoureux opteront en faveur d'une ballade en vélo-taxi afin de retourner à l'hôtel. Bien qu'amusante et originale, la course s'est avérée plus que dispendieuse. Tout de même, débourser 50 US$ pour ne parcourir qu'à peine 4 à 5 blocs de rue ne justifie pas un tel investissement, disons. Le prix s'avère donc exhorbitant et de tout évidence, cela explique pourquoi les prix ne sont pas clairement affichés: un véritable attrape-touristes!
La soirée se terminera à faire du cocooning à l'hôtel. Les échanges vont bon train. Grand-Père Jean et sa douce seront à nouveau avec nous pour trinquer ensemble au cidre de glace Neige Première... sans savoir que la première chute de neige allait être effectivement au programme, quelques heures plus tard. C'était donc de circonstance.
Au prochain billet, je vous raconterai les péripéties sous la niege et la pluie verglaçante, une combinaison surprise en cette période de l'année, à New York!
* À SUIVRE *