Bienvenue Détroit - Partie 2
A priori, notre séjour à Détroit (USA) consistait principalement à participer à un tournoi de hockey, The Big Bear Tournament - Hockey AAA (Garçons nés en 1996), encore me fallait-il vous en parler "un ti peu"!
Après une première journée de tourisme, la seconde démarrait par un match au vieux Coliseum, en banlieue de Détroit. Or, plus on s'éloignait du centre-ville huppé, plus la pauvreté devenait perceptible.
Hélas... je n'ai pu photographier le quartier hyper délabré et pauvre, presqu'un bidonville, dans lequel nous nous sommes retrouvés. C'était si désolant à voir, une tristesse! Passons!
L'équipe adverse, Compurware de Détroit, était d'un calibre nettement supérieur à la nôtre si bien que Fiston et ses coéquipiers ont fait piètres figures avec un résultat de 8 à 0. Fiston aura reçu pas moins d'une quarantaine de lancers. C'est presque trois fois plus de caoutchouc qu'en temps ordinaire. Le pauvre, à bout d'épuisement, fût presque seul à défendre sa cage, les autres suffisaient à peine (!) à patiner vite pour tenter de rejoindre les rapides et efficaces champions américains: une vraie farce. Valait mieux en rire qu'en pleurer! ;-))
Le lendemain, on débarque dans un quartier modeste de Détroit. On s'y sent plus à l'aise.
Autour de l'aréna, on y rencontre de nombreuses maisons incendiées et abandonnées par leur propriétaire depuis belle lurette. Celles-ci se retrouvent régulièrement en alternance avec d'autres maisons. C'est là un panorama que l'on rencontre partout dans Détroit.
En quelques années à peine, vu la chute libre des ventes de voitures américaines, Détroit, la ville fabricante, est passé de 2 millions d'habitants à environ 900 000 âmes. Cela explique sans doute cette allure de ville fantôme!
Le second match de hockey fût "aussi pire" que le premier. Fiston était cette fois-ci de service... sur le banc! L'honneur de la famille fût cette fois-ci épargné. Ouais! Vive l'alternance entre les gardiens de but! On se partage nos misères! ;-)
J'ai constaté que les cantines d'aréna se ressemblent tous, hélas! C'est du pareil au même. La seule différence était que le menu était affiché en anglais et les prix, plus dispendieux, voilà tout!
De plus, la propreté des salles de toilettes laissait grandement à désirer. Les poubelles "débordaient" et les porte-rouleaux de papiers de toilette étaient pour la plupart arrachés des murs. Que dire du magnifique panorama qui nous attendait une fois assis dans l'arène. Çà:
Il m'apparaît encore inconcevable que dans un tournoi de hockey, le plus dispendieux en Amérique du Nord (près de 1000$ US en droit d'inscription), l'organisation n'a même pas pris soin de faire un peu de ménage avant de recevoir la visite! Quand même, plein de détritus de construction. Impensable! On ne verra jamais une telle affaire au Québec, un peuple plus fier des conventions!
Seul le drapeau du Canada attestera notre présence en sol américain. Et encore, il était tout taché, le pauvre. Plutôt discutable pour une ville comme Détroit qui se targue d'être le hockey town du pays!
Bon, il s'avère que nos petits Remparts de Québec ont su gagner les deux autres matchs contre une équipe américaine de Chicago et terminer comme finalistes du tournoi. Mais la bannière n'était pas prête, semble-t-il qu'elle nous parviendra par la poste. Je vous le dis, une farce! Incroyable!
Pour clore le tout, à peine l'échange de poignées de mains fût-il commencé entre les joueurs que l'on s'impatientait déjà de refaire la glace avec la resurfaceuse qui s'est imposé sans détour... Pas de "niaisage" dans la cambuse, quoi! Time is money!
Revenons donc à notre tourisme. Au centre-ville, le mignon train sur rail, en hauteur, nous faisait de l'oeil. Il fallait donc l'emprunter pour faire une magnifique tournée de ville.
Lors du trajet, il est impératif de s'accrocher au poteau pour se tenir en équilibre. "C'la brasse en titi!" Et des courbes, il y en a!
En plus de la population majoritairement noire, on retrouve notamment les communautés grecque et mexicaine qui auront de très nombreux restaurants pour les satisfaire... en plus d'un casino. La cuisine française brille par son absence alors que la cuisine de type italienne fait une percée ici et là dans la ville.
Évidemment, au gré du parcours, on retrouve du vieux avec du neuf. Y'en a pour tout les goûts... et les portefeuilles.
Tiens, au loin, l'arène extérieure aux abords du célèbre Ford Field qui a reçu l'an dernier le grand match annuel du Super Bowl. Avis aux amateurs de football américain! En été, c'est la place la plus populaire à Détroit.
Des immeubles en coin pullulent dans le quartier.
À l'une des stations, on y aperçoit sur un mur une fresque géante, en mosaïque, présentant une voiture d'époque. Saisissant! Il s'agit là d'une oeuvre remarquable.
On passe devant l'aréna Joe Louis qui constitue le stade officiel de l'équipe des Red Wings, l'équipe de Détroit de la Ligue nationale de hockey (LNH).
V'là une main de fer... dans un gant de velours américain?
De l'autre côté de la rive, la ville canadienne de Windsor
On revient à la case départ: le centre de Renaissance, les tours la place General Motor's et l'hôtel Marriott.
Voilà pour la tournée en train!
Ah oui, le week-end dernier, on y soulignait le 50e anniversaire de l'exploitation de la ligne de train (8 avril). Des bénévoles férus de la voie ferrée en assuraient l'animation.
******
Côté bouffe, à part les desserts, il faut payer cher pour avoir droit à de la nourriture de qualité.
Et les snacks sont très populaires dans ce coin de pays. That's the american way! On y constate plus d'obésité ici que dans mon coin de pays.
Pour moi, un incontournable soit un fameux kiosque de Ben&Jerry's dont la crème glacée est délicieuse à souhait. Miam!!! Au choix, plus d'une vingtaine de saveur. Cher mais délicieux !$!
******
Entre deux matchs de hockey, pour distraire les jeunes, il a fallu se rendre dans un centre commercial situé à près de 45 minutes en auto, rien de moins! La fin de semaine, bien des commerces sont fermés au centre-ville, même les bons restos, à notre grand étonnement!
Pour les enfants, des arcades de jeux électroniques, rien d'autre! Et pourtant, on a cherché!
Les enfants de l'équipe ont quand même bien aimé.
J'ai repéré, dans le centre commercial, un joli lapin de Pâques, une mascotte en peluche... que j'ai photographié.
Or, je me suis fait poursuivre par des gens qui me réclamaient de l'argent pour avoir osé prendre en photo le quadrupède qui n'offre que des services payants... Et je leur ai offert une réplique du genre: Oh... money? Sorry, I don't want to be an american! Et v'lan! Ce n'est pas très gentil, je l'avoue, mais bon! Il faut bien utiliser l'humour à toutes les sauces, non?
******
Chanceuse, j'ai pu y dénicher non loin de notre hôtel un antiquaire qui y tenait des encans publics, une activité bien populaire aux States. Je me suis donc régaler l'oeil!
J'ai bien reluquer une toile. Et ma copine "n'avait de yeux" que pour la statuette en cuivre juste à côté. Dommage, tout était bien dispendieux.
******
J'étais personnellement bien curieuse de voir toute cette boucane s'échapper des trous d'homme, ici et là dans la ville.
La brique est un revêtement populaire ici.
À pied, la perspective est tout à fait différente.
Nos jeunes hockeyeurs ont même eu droit à de jeunes admiratrices avec lesquels ils ont tenté respectivement de lier conversation.
À défaut d'être bilingue, la communication fût vite rompue.
Les fleuristes abondaient avec leur vitrine aux allures d'été.
On a retrouvé un Hard Rock Café dont le personnel danse régulièrement sur les tables, comme dans le film Coyote Uggly. Nos jeunes costumés avec leur accent français en attiraient plus d'un.
Cette vendeuse du Hard Rock m'a grandement impressionnée Vous devinez pourquoi? Regardez bien...
On repart...
Partout dans les parcs, une affiche interdisant leur accès, la nuit.
Y'a plusieurs tunnels pour piétonniers, et ce, pour traverser les grandes voies routières.
******
Parmi nous se trouvait un pompier québécois. On a donc eu droit à une belle visite de courtoisie dans une caserne de pompier de Détroit... et à un bel accueil chaleureux.
Durant la journée, les pompiers ont plusieurs activités à faire, histoire de s'occuper les méninges. Ils entretiennent notamment un bassin de poisson confectionné par eux. Original!
On a pu accéder à leur cuisine.
Chaque pompier a des tâches quotidiennes de ménage bien spécifiques. Celui qui occupe les fonctions de cuisinier ne fait cependant que la cuisine et rien d'autre. Le voici:
À nos yeux, à part l'équipement informatique et le vieux téléphone, le poste central nous paraît presque vétuste. Mais tout cela est bien fonctionnel.
******
Sur le chemin du retour, dans l'autocar, les jeunes ont joué aux cartes pendant des heures et des heures... sans se tanner. Fallait le faire! Fiston, confortablement assis, a conservé son manteau très longtemps. Il couvait un virus (une gastro américaine!) qui le rendait frileux... l'histoire allait nous l'apprendre... et il en relève à peine!
Vive le hockey et les joies des rencontres!
Voilà pour notre séjour à Détroit. À la prochaine! ;-)