Laissez-moi vous raconter l'histoire d'une petite menteuse!
Il était une fois... une petite anglaise au sourire espiègle et au regard malicieux, la jeune Maltilda, qui adorait mentir et faire de petites sottises en vue de s'amuser, tout simplement.
Sa tante Margaret, une grande naïve, modèle de franchise et de loyauté, rien de moins, croyait dur comme fer aux histoires fofolles de sa nièce Matilda. Elle faillit même mourir à la suite d'un mensonge terrifiant de la petite peste... pour découvrir juste à temps (Ouf!) que celle-ci mentait. Terrrrrible!
Une autre fois, Maltilda s'embêtait à mourir et se cherchait de quoi inventer... (Tiens, cela me rappelle bien des souvenirs!)
Elle décida, sournoisement, de faire... quelques appels téléphoniques. (Regardez ce sourire malicieux... Tout est dans le regard!)
Le problème c'est que Matilda appela les casernes de pompiers afin de dénoncer que sa maison brûlait. La p'tite menteuse!
Les pompiers, ces héros, se dépêchèrent rapidement sur les lieux, au péril de leur vie et sous le regard des passants intrigués.
Ces derniers entrèrent sans détour par les fenêtres du grand salon...
... pour inonder les lieux et lessiver les magnifiques tableaux. Et v'lan!
À son arrivée, Tante Margaret, encore elle, ordonna aux pompiers de quitter immédiatement les lieux après les avoir trrrrrès chèrement payés !?!
Évidemment, Matilda fût sévèrement punie. Elle n'irait pas au théâtre avec sa tante pour applaudir l'excellente pièce Le soldat en chocolat. Désormais, Matilda ne devait plus mentir si elle voulait à nouveau sortir, rien de moins! Quelle probation!
Mais ce soir là, le feu se déclara... pour de vrai!
Matilda, "la pas fine", se mit à hurler et crier aux passants de venir la délivrer des flammes: Au feu! Au feu!
Hélas, les passants affairés ne répondirent pas cette fois-ci à l'alerte déclenchée par la petite menteuse.
Et lorsque tante Margaret rentra... tout avait brûlé, la maison et l'horrible petite menteuse, Matilda.
( Source: Matilda, L'horrible peite menteuse..., de Hilaire Belloc et Posy Simmonds, Ed. Albin Michel Jeunesse, octobre 1991, 22 pages)
"Quand on découvre qu'un ami est menteur, de lui tout sonne faux alors, même la vérité."
(Jean Giraudoux)